Oiseaux sauvages

Les oiseaux font partie de ces plaisirs en milieu urbain qui nous rappellent un petit air de campagne. Le plaisir que tout un chacun peut retirer de la rencontre ou du chant de ceux-ci tient tant à la diversité des espèces rencontrées qu’à l’abondance de chaque espèce, pour peu que l'on respecte leur cadre de vie.

Protéger les oiseaux à Uccle

Le nombre d’oiseaux nichant décroit dans nos villes. Les causes sont diverses et en partie involontaires : l’une d’elles est la destruction des lieux de nidification ; une autre est le surnourrisage de certaines espèces comme le pigeon. Il est donc important de protéger les oiseaux de l'activité humaine à travers des gestes  simples (voir ci-bas «En pratique»).

Pigeons

Les pigeons (genre Columba) sont des oiseaux de la famille des Columbidea, vivant à l'origine dans les milieux forestiers, mais s'étant répandus, pour certaines espèces, en plaine et dans les villes.

Ils se nourrissent principalement de graines, mais avec un régime très élargi autour des lieux où les déchets alimentaires leur sont disponibles, ce qui les fait parfois qualifier d'éboueurs urbains.

Le pigeon vit entre 5 et 10 ans et forme (en général) des couples stables. Le mâle et la femelle partagent toutes les tâches, y compris celle de nourrir les pigeonneaux avec le «lait» qu'ils produisent à l'aide d'une glande de leur jabot.

Bien qu’ayant été très utiles en temps de guerre, ils sont maintenant devenus un problème dans la plupart des grandes villes. Le nourrissage est en fait à l'origine du problème des pigeons en ville. À cause de cette nourriture supplémentaire, il y a une surpopulation de pigeons en ville… et plus assez de lieux de nidification disponibles ! De plus, lorsque les pigeons sont réhabitués à trouver eux-mêmes leur nourriture, ils participent au nettoyage des villes.

Actions de la Commune pour gérer la prolifération des pigeons

Lorsque la présence de pigeons est problématique dans un quartier et que les riverains en font part à la Commune, un courrier toutes-boites est envoyé à tous les habitants concernés. Ce courrier d’information et de conscientisation rappelle l’interdiction de nourrissage et ses raisons.

Si des bâtiments permettent la nidification de pigeon, la Commune contacte le propriétaire du bien afin de trouver une solution dans les plus brefs délais.

Les gardiens de la paix du service de la Prévention se chargent d’informer les personnes qui nourrissent les pigeons dans l’espace public quant à l’interdiction et au risque d’amende administrative. 

Le service vert se charge également d’aller placer des panneaux rappelant la législation à ce sujet dans les espaces verts.

Sanctions possibles en cas de nourrissage des pigeons

Pour rappel, le nourrissage des pigeons est interdit par Règlement général de Police, que ce soit dans les parcs ou dans l’espace public en général. Sera puni d’une amende administrative de maximum 350 € quiconque contrevient à ces dispositions.

Perruches

Plusieurs espèces de perruches nichent en Région bruxelloise. Ces oiseaux ne sont donc pas originaires de chez nous : ils sont échappés de captivité et sont parvenus à (plus ou moins) s’acclimater à l’environnement naturel bruxellois et à son climat. En l’absence d’ennemis naturels, elles ont ainsi réussi à se multiplier. 

Les Communes ne disposant pas des moyens pour contrôler les populations de perruches, c’est Bruxelles Environnement se charge de cette mission, et qui veille notamment à ce que ces oiseaux ne supplantent les espèces animales indigènes. 

Faucon pèlerin

Les faucons pèlerins, autrefois une espèce en voie de disparition, sont de retour à Bruxelles depuis 2004. Le premier couple s’était installé dans la cathédrale Sainte-Gudule. On peut voir dans ce retour le résultat des améliorations de notre environnement, auxquelles chacun de nous peut contribuer.

C’est là qu’est née l’opération «Faucons pour tous», qui permet à chacun de suivre en direct toutes les étapes de la vie de fauconneaux nés sur place. Le spectacle éducatif accessible à tous commence dès la ponte des œufs jusqu’après l’envol des fauconneaux, soit annuellement de mars à juin environ.

Après le constat de l’installation spontanée d’un couple de faucons à l’église de Saint-Job, la Commune d’Uccle a adhéré à l’opération et a installé une caméra à son tour.

Le début de chaque saison est attendu avec impatience quand le couple revient occuper le nid dans la tour de l’église.
Pour en savoir plus et découvrir cette opération,  visiter le site Faucon pour tous

Moineaux domestiques

En quelques dizaines d’années, le moineau domestique a pratiquement disparu des grandes villes européennes. D’après une étude de l’ASBL Natagora, Bruxelles aurait perdu 95 % de sa population. Un déclin alarmant qui se constate aussi dans le reste du pays. Que se passe-t-il ? Les ornithologues et autres passionnés d’oiseaux le crient haut et fort : nos moineaux ont besoin d’aide !

La cohabitation n’est en effet plus au beau fixe. La pollution de l’air, l’utilisation de pesticides en milieux agricoles, le manque de nourriture, d’insectes en ville… Tout ça joue sur la disparition de nos moineaux. Un autre problème, c’est que nos villes sont de plus en plus urbanisées, les maisons se rénovent, les toitures s’isolent, les façades se modernisent, elles deviennent plus lisses et les cavités disparaissent. Nos maisons et nos villes deviennent hermétiques à la faune et la flore sauvages. On retire les soi-disant mauvaises herbes des trottoirs, on diminue les espaces de friches dans les villes, on taille trop souvent nos haies, on tond trop régulièrement nos pelouses… Or ces espaces sont justement des ressources de nourriture pour les moineaux. Et donc, sans nourriture, plus d'oiseaux.

Comment les aider ?

Installer une mangeoire adaptée aux moineaux avec un mélange composé de graines de tournesol. Leur offrir un accès à l’eau en créant une petite mare dans votre jardin ou en plaçant une soucoupe. La Commune peut vous aider grâce à  sa prime pour le placement d’une mare naturelle.

Planter des variétés locales qui produisent des graines et/ou portent des baies ou fruits. Implanter ou sauvegarder des haies et des buissons permet de leur fournir d’excellents abris. La Commune peut vous fournir une liste d’espèces adaptées. Placer un nichoir orienté Est, Sud-Est ou Nord-Est, le nichoir doit être fixé à minimum 3 m de hauteur avec un trou d’envol de 35 mm de diamètre. Adapter le bâti car dans le cadre d’une rénovation, en particulier l’isolation, les trous sont bouchés et les abris disparaissent… Selon vos projets, diverses solutions sont possibles. La Commune peut vous conseiller dans vos projets.

 Télécharger le rapport de recensement des populations de moineaux domestiques nicheurs de la Commune d’Uccle (2022)

Animaux

Adresse
Rue de Stalle 77
Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h00 à 16h30

Téléphone
02/605.13.54

Courriel
bienetreanimal@uccle.brussels

Bon à savoir

Lorsque les pigeons sont habitués à trouver eux-mêmes leur nourriture, ils participent au nettoyage des villes et redeviennent des animaux utiles aux citadins.

En pratique

Protection des nids

Tous les nids d’oiseaux, même en cours de construction, sont protégés par la loi (Ordonnance du 29 aout 1991 relative à la conservation de la faune sauvage et de la chasse). Il est donc interdit de les détruire ou d’empêcher les mouvements des oiseaux au départ et vers le nid.

Interdiction d'abattage non-justifié

Tout abattage ou élagage non impératif pour raisons de sécurité est interdit entre le 1er avril et le 15 aout (période de nidification).

Entretien intelligent des espaces verts privés

Si vous souhaitez continuer à jouir de réveils par le chant des oiseaux, pensez à :

  • préserver les nids des oiseaux lors de la taille de vos haies ;
  • ne pas utiliser de pesticides inutiles qui empoisonnent leur nourriture ;
  • limiter l'usage des souffleries utilisées en lieu et place du râteau ; en plus d’engendrer une pollution, les souffleries éliminent aussi une partie de leur nourriture ;
  • placer des nichoirs ainsi que des boules de graisse ou de graines en hiver (consulter ci-bas «Autorisation exceptionnelle de nourrissage») ;
  • lors de plantations, privilégier le choix de certaines essences qui se révèlent être un apport de nourriture aux oiseaux ; 
  • lors de vos rénovations, pensez aux installations qui permettent aux oiseaux de nicher dans les façades (briques-nichoirs, tuiles spéciales…) et dans les corniches grâce à quelques aménagements, laissez les trous de boulins accessibles...
  • sensibiliser les plus jeunes à la richesse de la diversité de notre écosystème, notamment grâce à l' Site web d'Atlas des animaux

S'il est interdit de nourrir les animaux sauvages sur la Commune d'Uccle, il existe cependant une exception en ce qui concerne les oiseaux en période de gel.

Pour quels oiseaux ?

Nous vous conseillons de limiter ce nourrissage aux petits passereaux, chez vous (espace privé). Les plus connus sont les moineaux et les mésanges.

Quand ?

Le nourrissage peut alors s’effectuer du 1er novembre au 1er avril avec une diminution de la quantité de nourriture dès le 1er mars. À partir du mois d’avril, les oisillons sont là et leur système digestif n’est pas adapté aux graines, il faut donc laisser les parents les nourrir de façon naturelle, avec des vers, des larves…

Comment ?

  • Dans une mangeoire « fermée » (empêchant l’accès à la nourriture aux gros individus). Entourez la mangeoire d'un grillage avec des mailles qui ne laissent passer que des espèces de petite taille.
  • Donnez de petites quantités de nourriture, tous les jours au même endroit.
  • Le nourrissage doit s’effectuer à l’aide d’un mélange de graines spécialement dédié aux oiseaux sauvages afin d’assurer leur santé (graines ou nourriture spécifiquement prévues pour eux : cacahuètes, graines de tournesol…). Ces aliments, riches en glucides et graisses, les aident à résister au froid des longues nuits d’hiver.
  • Ne donnez jamais de pain aux oiseaux.
  • Lors de plantations, le choix de certaines essences se révèle être un apport de nourriture pour les oiseaux.

Contact

En cas de doute, vous pouvez également contacter le Service de l’Environnement :


À noter que les propriétaires, gérants ou locataires d’immeubles, doivent (faire) nettoyer et désinfecter les immeubles souillés par les souillures de pigeons et autres oiseaux.


Questions fréquentes

Si l'on cessait intégralement de nourrir les pigeons : 

  • ils ne mourraient pas de faim, mais iraient en grand nombre chercher leur nourriture ailleurs, en campagne ;
  • il y aurait moins de pigeons blessés, tirés, empoisonnés, piégés, tués par des citoyens excédés par les souillures des pigeons sur les rebords de façades, sur les tablettes de fenêtres, sur les volets, sur les voitures ;
  • ils iraient faire leur nid ailleurs, et non sur des rebords de fenêtres ;
  • il y aurait encore suffisamment de pigeons en ville ;
  • d’autres espèces d’oiseaux (dont certaines en nette régression) viendraient agrémenter les parcs et les promenades, sans qu’il y ait de souillures ni de dégâts ;
  • les dispositifs anti-pigeons en ville, sur les fenêtres, les toits, les volets ne seraient pas nécessaires ;
  • il y aurait moins de pigeons malades (les pigeons posent également de sérieux problèmes d’hygiène par leurs déjections et par les parasites qu’ils transportent et transmettent).